Le prix Nobel Luc Montagnier est mort. Paix à son âme.

Pas un mot dans les médias mainstream qui ont l’air de se réjouir de cette nouvelle si triste… Il devait passer au Grand Jury de Fuellmich et il y a à peine trois semaines Luc Montagnier était accueilli en Italie comme un héros de guerre. Aujourd’hui il repose avec les anges selon ses amies proches. RIP Luc Montagnier [18 août 1932 – 8 Février 2022].

Rrose Sélavy 9 février 2022 https://www.apar.tv/alt-news/le-prix-nobel-luc-montagnier-est-mort-paix-a-son-ame/

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Luc Montagnier était un homme simple et modeste quoi qu’en disent ses détracteurs. Il était issu d’une famille du Berry, fils unique d’un père expert-comptable et d’une mère au foyer. Un prix Nobel Gilet-Jaune d’une certaine façon.

Cet immense biologiste et virologue français était entré au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en 1960, dont il deviendra plus tard directeur émérite de recherche, il a été professeur à l’Institut Pasteur, où il a dirigé l’unité d’oncologie virale de 1972 à 2000, professeur et directeur du Centre de biologie moléculaire et cellulaire au Queens College de l’université de la ville New York, avant de prendre la direction d’un institut de recherche à l’université Jiao-tong de Shanghai. Il était aussi membre de l’Académie des sciences et de l’Académie nationale de médecine.

Avec Françoise Barré-Sinoussi et Harald zur Hausen, il reçoit le Prix Nobel de physiologie ou médecine de 2008, pour la découverte, en 1983, du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) responsable du syndrome d’immunodéficience acquise (sida). Son rôle dans la découverte de ce rétrovirus est cependant discuté.

Depuis la fin des années 2000, il avait multiplié les prises de positions sans rapport avec les connaissances en biologie et en médecine et dépourvues de tout fondement scientifique. Il défendait notamment les théories de la « mémoire de l’eau » de Jacques Benveniste, de la téléportation de l’ADN et prend position contre les vaccins. Les sceptiques disaient il y a peu encore qu’il est atteint de la « maladie du Nobel » (qui consiste, pour un prix Nobel à se mettre à travailler sur des sujets dans lesquels il n’a aucune compétence ou bien sur des théories pseudo-scientifiques). Ces prises de position l’ont amené à être marginalisé par la communauté scientifique.

En 1983, c’est la découverte avec ses collaborateurs Jean-Claude Chermann et Françoise Barré-Sinoussi d’un nouveau rétrovirus humain, le Lymphadenopathy Associated Virus (LAV), maintenant reconnu comme le virus agent causal du sida. L’équipe qu’anime Luc Montagnier dès le début de cette découverte s’attache, dans des conditions difficiles, à caractériser ce nouveau virus et à démontrer son rôle dans le sida, notamment par l’étude de ses propriétés biologiques et la mise au point d’un test de diagnostic sérologique.

En 1986, le groupe de Luc Montagnier découvre un second virus associé au sida en Afrique de l’Ouest, mais très différent du premier par ses séquences moléculaires.

Luc Montagnier est le premier chef du nouveau département « Sida et rétrovirus » de l’Institut Pasteur, à Paris, qu’il dirige de 1991 à 19975.

Par ailleurs, Luc Montagnier et ses collaborateurs démontrent que des mycoplasmes augmentent considérablement l’effet cytopathogène du virus. Cette observation est le point de départ d’une recherche encore en cours sur le rôle des cofacteurs infectieux dans la virulence et l’effet pathogène du virus, recherche pouvant conduire à de nouvelles approches thérapeutiques et vaccinales.

En 1993, il crée la Fondation mondiale prévention et recherche sida (FMPRS), sous l’égide de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), dont le but est de créer des centres de recherche en Afrique6. En 1997, alors âgé de 65 ans, il peut continuer à travailler comme chercheur émérite, mais la loi lui interdit de diriger un laboratoire de recherche en France. C’est pour cette raison qu’à partir de cette année et jusqu’en 2001, il est professeur et directeur du Centre de biologie moléculaire et cellulaire au Queens College de l’université de la ville New York.

Avec son collègue italien Vittorio Colizzi, Luc Montagnier participe à plusieurs conférences, notamment en Afrique, pour lutter contre la propagation du VIH.

En 2010, Luc Montagnier annonce qu’il fuit le « climat de terreur intellectuelle » en France pour prendre la direction d’un nouvel institut de recherche en Chine à l’Université Jiao-tong de Shanghai, afin de poursuivre ses recherches sur la formation dans l’eau de « nanostructures » induites par l’ADN.

En 2012, alors que Montagnier est pressenti pour présider un laboratoire de recherches au Cameroun, 44 autres prix Nobel signent une lettre au président du pays pour dénoncer « [les solutions de Montagnier] qui n’ont aucun début de preuves scientifiques » et le prévenir d’« un impact désastreux sur la qualité du système de santé au Cameroun ». En novembre 2017, lors d’une conférence aux côtés d’Henri Joyeux, ancien médecin anti-vaccins, et aux théories elles aussi controversées, Montagnier signe, selon Le Figaro, « son arrêt de mort scientifique, après un lent naufrage » : en quelques semaines, plus d’une centaine de scientifiques condamnent dans une pétition ses propos irresponsables sur des risques qu’il allègue aux vaccins.

Marginal selon certains, il finit par faire l’objet de vives critiques et même d’être accusé de charlatanisme à partir des années 2000. Il affirme en effet que l’ADN émettrait spontanément des ondes électromagnétiques quand il est fortement dilué dans l’eau, ce qui permettrait une « téléportation de l’ADN ». Selon lui, le traitement des personnes autistes pourrait se faire à l’aide d’antibiotiques, puisque l’autisme, selon lui, serait dû en partie à des infections bactériennes, mais aussi le traitement du sida au Cameroun par l’alimentation et l’homéopathie. Ses affirmations polémiques sont notamment basées sur les théories de la « mémoire de l’eau » de Jacques Benveniste.

Les sceptiques disent qu’il est atteint de la « maladie du Nobel » (qui consiste, pour un prix Nobel à se mettre à travailler sur des sujets dans lesquels il n’a aucune compétence ou bien sur des théories pseudo-scientifiques).

Le 7 novembre 2017, il participe avec Henri Joyeux à une conférence de presse où il déclare être d’accord avec plusieurs arguments des anti-vaccins qui sont réfutés par la communauté médicale :

les vaccins seraient responsables de morts subites du nourrisson et Montagnier déclare avoir « un dossier judiciaire américain concernant un bébé mort aux États-Unis après avoir été vacciné » ;
les adjuvants à base de sel d’aluminium seraient « responsables d’une tempête immunitaire chez le nourrisson » ;
le « paracétamol, que l’on donne aux nourrissons quand ils ont une réaction au vaccin, c’est du poison ».

Une centaine d’académiciens des sciences et de médecine co-signent une tribune à la suite de cet événement, qui considèrent que Montagnier « utilise son prix Nobel pour diffuser, hors du champ de ses compétences, des messages dangereux pour la santé, au mépris de l’éthique qui doit présider à la science et à la médecine ». Selon la Revue médicale suisse, le professeur — « séduit par l’irrationnel » — est « renié par l’Institut Pasteur, dont il est toujours professeur émérite, et dénoncé par l’Académie nationale de médecine, dont il est toujours membre sans jamais plus y mettre les pieds ».

Montagnier déclare : « Certains enfants décèdent 24 heures après avoir été vaccinés. On a quand même le droit de s’interroger sur cette corrélation temporelle. C’est juste du bon sens. » Robert Cohen, professeur de pédiatrie à l’hôpital de Créteil, répond qu’il est simple d’expliquer cette corrélation temporelle : les premiers mois de la vie du bébé sont à la fois ceux où la mort subite est la plus fréquente, et ceux où on les vaccine. Il est donc naturel que, statistiquement, certaines morts subites aient lieu quelques jours après la vaccination.

Il a été récompensé le 6 octobre 2008 pour ses travaux sur le virus du sida, dont la « découverte a été essentielle à la compréhension actuelle de la biologie de cette maladie et à son traitement antirétroviral », selon le comité Nobel.

Il vient aujourd’hui de s’éteindre paisiblement en présence de ses enfants. Paix à l’âme de ce grand homme qui n’a jamais ménagé ses efforts pour combattre le chaos du monde d’en bas.